La Seconde Guerre mondiale à Miribel
Découvrez l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale dans la commune de Miribel à travers un parcours dans le centre-ville. Un voyage dans le temps qui vous replonge dans des souvenirs à ne jamais oublier…
Un peu d’histoire…
17 juin 1940, le maréchal Pétain signe l’armistice avec l’Allemagne nazie d’Hitler. Les trois tiers du territoire français tombent aux mains allemandes tandis que le gouvernement de Pétain se déplace à Vichy en zone libre. Si le chef du gouvernement accepte cette occupation du territoire, ce n’est pas le cas de toute la population. Les conditions de cet arrangement sont rudes, la France doit verser de nombreux tributs à l’Allemagne, dont une grande partie de son industrie militaire et près de 15% de ses récoltes.
Le général De Gaulle, parti pour Londres le jour même de l’armistice, prononce alors son fameux appel à résister contre l’occupant. Si les résistants, comme on les appellera plus tard, sont peu nombreux en 1940, leur nombre va croître jusqu’à la Libération. De tous âges, toutes catégories sociales, toutes religions, toutes orientations politiques, il n’existe pas de résistant “type”. Certains tolèrent l’Occupation jusqu’à un certain point avant de résister à leur niveau : accueillir des résistants, des aviateurs, des communistes, des Juifs, ou encore des réfractaires au Service de Travail Obligatoire, le temps d’une nuit ou de plusieurs jours, semaines ou mois, imprimer et distribuer des tracts, prospectus et journaux clandestins ainsi que des messages pour les différents mouvements qui s’organisent ou bien même de laisser des graffitis sur les murs. D’autres de ces résistants participent également à la lutte armée contre l’occupant. Ils exécutent des sabotages d’infrastructures stratégiques comme les hangars de munitions ou les chemins de fer. Ils peuvent également rejoindre un maquis, un groupe armé groupé dans les montagnes, forêts et plateaux. Le nombre de maquis va croître lorsque le Service de Travail Obligatoire va être mis en place d’abord le 04 septembre 1942 par le gouvernement de Vichy puis généralisé le 16 février 1943 par l’Allemagne. Ce S.T.O. oblige les français de 18 à 50 ans et les françaises de 21 à 35 ans à se rendre en Allemagne pour travailler notamment dans leurs usines d’armement. Nombre de réfractaires ont alors rejoint les maquis.
Dans l’Ain , la Résistance s’organise autour de André Fornier, dit “Virgile”, qui dirige l’Armée Secrète dans le secteur ainsi que Henri Petit, dit “Romans”, qui dirige les maquis. Cette résistance aindinoise débute dès l’été 1940 mais elle est isolée et ne possède que peu de moyens. Les trois mouvements principaux de la zone libre s’y implantent dès 1941 : Combat est mené par Rémond Charvet et André Fornier, Libération par Paul Pioda et Henri Deschamps dirige Franc-Tireur. En août 1944, le camp Didier se met en place après que plusieurs réfractaires au S.T.O. se soient regroupés. Il fait partie du IVe secteur de l’Armée Secrète du Rhône et plusieurs habitants de la Côtière en font partie comme l’imprimeur Lucien Agnel. Le camp Didier participe par ailleurs à la bataille de Meximieux le 01er septembre 1944. Le département, placé en état de siège le 14 juin 1944, est libéré le 04 septembre de la même année. Plus de 7.000 combattants forment les rangs de la Résistance à la veille du débarquement. Le défilé ayant eu lieu à Oyonnax le 11 novembre 1943 ainsi que le film “Ceux du maquis” tourné par le chef local Henri Jaboulay, convainquent les Alliés d’armer la Résistance. Les maquis ne sont pas les seuls lieux de Résistance du département, les lieux d’études en faisant également partie. C’est surtout le cas du lycée Lalande de Bourg-en-Bresse. En effet, Paul Pioda va convaincre des élèves de créer un réseau, les Forces Unies de la Jeunesse, à la fin de l’année 1942 par le biais des lycéens Marcel Thenon et Paul Morin. La Gestapo organise une rafle le 05 juin 1944, provoquant le départ en maquis de beaucoup d’élèves. En 1947, ce lycée reçoit la médaille de la Résistance. Il reste à ce jour l’unique lycée civil à la posséder.
Si de grands noms de la Résistance sont connus comme celui du général De Gaulle, celui de Jean Moulin ou encore celui des époux Lucie et Raymond Aubrac, la plupart de ces résistants sont beaucoup moins connus. À Miribel également il y eut des résistants. Replongeons aujourd’hui dans le parcours de ces patriotes qui, contre l’envahisseur, ont pris tous les risques pour rester fidèles à leurs convictions.